L’exercice des infirmiers en pratique avancée (IPA)

  Topaze Air

LES COMPÉTENCES DE L’INFIRMIER EN PRATIQUE AVANCÉE (IPA)

L’IPA dispose de compétences élargies par rapport à celles de l’infirmier. Vous pouvez notamment :

  • conduire un entretien et réaliser l’examen clinique.
  • réaliser des actes techniques sans prescription médicale et en interpréter les résultats.
  • demander des actes de suivi et de prévention pour les pathologies dont vous assurez le suivi.
  • prescrire, pour les pathologies dont vous assurez le suivi, des médicaments non soumis à prescription médicale obligatoire, des dispositifs médicaux ou des examens de biologie.
  • renouveler, en les adaptant si besoin, des prescriptions médicales pour les pathologies dont vous assurez le suivi.

Vous pouvez être amenés aussi à réaliser des actions d’évaluation et d’amélioration des pratiques professionnelles comme des études et travaux de recherche en santé publique.

LES FORMATIONS

Ce nouveau métier s’adresse à des infirmiers expérimentés, exerçant en établissement de soins ou en ville (soit en libéral, soit comme salarié d’un centre de santé ou d’une maison de santé pluri-professionnelle).Depuis la rentrée 2018, pour devenir IPA, l’infirmier doit suivre une formation dispensée sur 2 ans avec un tronc commun la 1re année et une spécialisation la 2e année (durée de formation plus courte dans le cadre d’une validation des acquis de l’expérience [VAE]). Cette formation fait l’objet d’un diplôme d’État de niveau master.
C’est un nouveau métier, à la frontière entre médecin et infirmier(e).

LES DIFFERENTS FORFAITS

Le suivi des patients par l’IPA est valorisé par la création d’un nouveau forfait avec 3 forfaits différents :

  • un coefficient correspondant au premier contact avec le patient dit forfait d’éligibilité (PAI 0.62). Ce forfait est facturable une seule fois par patient, afin de vérifier son éligibilité au suivi par l’IPA. Ce forfait est facturable par l’IPA même si le patient n’est finalement pas éligible au suivi par l’IPA.
  • un coefficient correspondant au premier contact annuel avec le patient dit forfait initial (PAI 1.8). Ce forfait est facturé au 1er contact annuel lié à la prise en charge du patient.
  • un coefficient correspondant au contact trimestriel avec le patient dit forfait de suivi (PAI 1.00). Ce forfait est ensuite facturé au 1er contact du patient chaque trimestre suivant le premier trimestre de prise en charge.

En complément du forfait, une majoration (MIP) est créée pour valoriser la prise en charge des enfants de moins de 7 ans et pour les patients âgés de 80 ans et plus.

Si besoin, des frais de déplacement peuvent être facturés à chaque passage au domicile du patient (IFI).

Les majorations de nuit, dimanche et jour férié, MIE, MCI et MAU ne sont pas associables à ces rémunérations forfaitaires (forfaits d’éligibilité, initial et de suivi).

Tarifs conventionnels applicables aux infirmiers en pratique avancée (IPA)
Forfait, majoration, déplacement Départements métropolitains Départements d’outre-mer et Mayotte
Forfait d’éligibilité PAI 0.62 PAI 0.62
Forfait initial PAI 1.8 PAI 1.8
Forfait de suivi PAI 1.0 PAI 1.0
Majoration liée à l’âge (patient de moins de 7 ans ou de 80 ans et plus) MIP 1.0 MIP  1.0
Indemnité forfaitaire de déplacement dans le cadre d’un forfait dépendance ou d’une prise en charge IPA (IFI) 2,50 € 2,50 €

LES AIDES À L’ACTIVITÉ

L’indicateur d’exercice coordonné du forfait annuel d’aide à la modernisation des pratiques professionnelles d’un montant de 100 € pour les infirmiers libéraux a été porté à 400 € pour les IPA conventionnés, et jusqu’à 1 120 € pour les IPA conventionnés exerçant en zone en sous-densité médicale.

Une aide financière est prévue pour soutenir le démarrage de l’activité exclusive en pratique avancée et ce, quelle que soit la zone d’installation de l’IPA. Cette aide s’élève à 27 000 € et est versée sur 2 ans. Le versement de cette aide est conditionné au suivi par l’IPA d’un nombre minimal de patients sur l’année : 50 patients la 1e année et 150 patients la 2e année. Au-delà de 300 patients, les partenaires conventionnels ont considéré que la viabilité économique de l’activité est assurée et ne nécessite plus cette aide.